Lorsqu’on parle du bouddhisme, on pense souvent aux moines en robe safran et à leurs pratiques spirituelles. Cependant, il existe une partie moins connue mais tout aussi importante de la communauté bouddhiste : les femmes. Alors, comment appelle-t-on une femme qui suit les enseignements du Bouddha ? Explorons cela ensemble.
Les termes généraux pour désigner une femme bouddhiste
Dans la plupart des cas, une femme qui pratique le bouddhisme est simplement appelée une bouddhiste. Ce terme est neutre et englobe tous les genres. Cependant, lorsque nous voulons être plus précis, il existe des termes spécifiques en fonction de son engagement et de son rôle au sein de la communauté bouddhiste. Par exemple, une femme laïque, c’est-à-dire une pratiquante qui ne vit pas dans un monastère, peut être appelée une laïque bouddhiste. Ces femmes participent aux rituels, suivent les enseignements du Bouddha, et mènent leur vie en intégrant les principes du dharma dans leur quotidien.
Les nonnes bouddhistes : les « bhikkhunis »
Lorsqu’une femme choisit de se consacrer entièrement au bouddhisme, elle peut devenir une nonne bouddhiste, également appelée bhikkhuni. Le terme « bhikkhuni » provient du pali, une langue ancienne utilisée dans les textes bouddhistes. Une bhikkhuni suit des vœux monastiques similaires à ceux des moines (appelés « bhikkhus »). Elles s’engagent à mener une vie de chasteté, de pauvreté et de dévouement spirituel. Les bhikkhunis jouent un rôle crucial dans la transmission des enseignements bouddhistes et sont souvent impliquées dans l’éducation spirituelle des femmes et des enfants.
En fonction des différentes traditions bouddhistes, les nonnes peuvent porter des robes de différentes couleurs. Par exemple, dans le bouddhisme theravāda, elles portent souvent des robes de couleur rose ou orange pâle, tandis que dans le bouddhisme mahāyāna, elles peuvent porter des robes marron ou grises.
Les différentes appellations selon les traditions
Le bouddhisme est une religion vaste et diversifiée avec plusieurs branches principales : le theravāda, le mahāyāna, et le vajrayāna. Chaque tradition a sa propre manière d’appeler les femmes pratiquantes et les nonnes. Dans le bouddhisme tibétain (vajrayāna), une nonne est souvent appelée une ani, un terme tibétain respectueux. Les anis sont très respectées et sont impliquées dans diverses activités spirituelles et sociales, y compris la méditation, l’enseignement, et les œuvres de charité.
Dans le bouddhisme zen (mahāyāna), les nonnes peuvent être appelées sōni en japonais, et elles suivent des règles monastiques similaires à celles des moines zen. Les pratiquantes laïques, quant à elles, peuvent être appelées upāsikā en sanskrit, un terme qui signifie « celle qui s’assoit près », indiquant leur dévouement aux enseignements du Bouddha.
Le rôle croissant des femmes dans le bouddhisme moderne
Aujourd’hui, les femmes prennent de plus en plus de place dans le bouddhisme. Dans de nombreuses cultures bouddhistes, les femmes étaient historiquement considérées comme inférieures aux hommes dans le contexte spirituel. Cependant, cette perception change progressivement. De nombreuses femmes sont devenues des enseignantes spirituelles respectées et des leaders communautaires. Le mouvement pour rétablir l’ordination complète des bhikkhunis dans les traditions où elle avait disparu est également un signe encourageant de l’évolution vers l’égalité des sexes dans le bouddhisme.
Des figures influentes comme Jetsunma Tenzin Palmo, une nonne bouddhiste anglaise, et Pema Chödrön, une nonne américaine de la tradition tibétaine, ont joué un rôle majeur dans la promotion des enseignements du Bouddha auprès des femmes du monde entier. Ces femmes montrent que le chemin spirituel n’est pas réservé aux hommes et que les femmes peuvent également atteindre des niveaux élevés de réalisation spirituelle.
Conclusion
En conclusion, une femme qui suit le bouddhisme peut être appelée simplement une bouddhiste ou, si elle est nonne, une bhikkhuni, une ani, ou un autre terme spécifique selon sa tradition. Le bouddhisme continue d’évoluer, et le rôle des femmes devient de plus en plus central. Avec un engagement spirituel profond et une implication active, les femmes bouddhistes, qu’elles soient laïques ou monastiques, contribuent grandement à la diffusion des enseignements du Bouddha et à la croissance de cette tradition millénaire.
